mercredi 14 octobre 2009

Manman d'lo dans 3 ans en Guadeloupe ?

Voilà de nombreuses années que ce projet ressurgit régulièrement faisant sourire le plus grand nombre.

Autrefois, le lamantin était un hôte naturel de nos côtes, il a d'ailleurs donné son nom à une commune du nord Basse-Terre. Actuellement, on ne le trouve plus qu'à Cuba, en Floride et dans quelques iles des caraïbes.


Mais cette fois, c'est décidé !

"Ferdy Louisy, président du conseil d'administration du Parc national de la Guadeloupe (PNG), Denis Girou, directeur du Parc National de la Guadeloupe, Olivier Dufaux, président de SITA Espérance, filiale de SUEZ Environnement, et Didier Imbert, directeur délégué de SITA France ont cosigné, ce mercredi 7 octobre, dans un hôtel du Gosier, une convention de partenariat pour la réintroduction du lamantin dans l'archipel.
Conformément au projet mis en place par le PNG, une quinzaine d'individus, dont deux tiers de femelles, seront installés dans les eaux du Grand Cul-de-sac Marin.
Il s'agira ensuite de faire en sorte que ces animaux survivent aux conditions locales et aient une descendance.

Mais le but ultime ne pourra être atteint avant trois années.
Ce laps de temps sera consacré à la mise en place d'opérations de communication auprès des riverains, des pêcheurs et des plaisanciers guadeloupéens, car tous doivent adhérer à la démarche et contribuer à son bon déroulement.
Depuis deux ans déjà, le Parc National travaille sur des projets pédagogiques auprès des publics scolaires, suivant un partenariat acté avec le Rectorat : des livres ont été produits, des expositions, ou encore des concours de dessins ont été organisés.
Par ailleurs, une longue phase d'analyses du milieu et d'études de faisabilité est à poursuivre.
Enfin, selon Denis Girou, il est indispensable d'échanger et de se concerter avec les pays qui ont des lamantins chez eux (Le Mexique, Cuba, la Colombie, le Belize, etc.).

Au regard du PNG, le partenariat acté ce jour, ne se traduit pas comme un «coup médiatique», mais vaut son pesant d'or, car le projet de réintroduction des lamantins a besoin que des donateurs, comme Sita Espérance, s'impliquent et le fassent sur le long terme ; le travail engagé risque de se prolonger dans le temps.

L'enjeu du pari de réintroduire le «poisson-vache» (comme on l'appelle au Brésil), est économique (développement d'un nouveau pôle touristique), écologique et environnemental.

Le lamantin, paisible mammifère herbivore, pouvant atteindre les 5 mètres de longueur et peser jusqu'à 800 kilos, a disparu dans les années 30 des eaux de Guadeloupe, comme de celles de l'ensemble des Petites Antilles, suite à sa destruction par les humains... qui le mangeaient.
Pourtant, il est resté emblématique, un symbole fort de l'archipel.
Huit décennies plus tard, l'Homme a une chance de réparer son erreur : celle d'avoir provoqué la disparition d'une espèce animale. Du jamais vu dans le monde !


 












Le point de vue de Sita Espérance
Le métier de Sita Espérance, d'ores et déjà acteur de l'environnement, consiste en la dépollution, la gestion et le recyclage des déchets ; la société possède un centre de stockage de déchets ultimes non dangereux, sur le territoire de la ville de Sainte-Rose.
Selon Didier Imbert, l'adhésion de son équipe s'explique par le fait que l'entreprise qu'il dirige a un site implanté à proximité du lieu visé de réintroduction du lamantin.
Ces professionnels se sont sentis concernés, sachant que la présence du lamantin est un indicateur de qualité des eaux et souhaitant démontrer que leur présence dans le nord Grande-Terre est positivement contributive à l'initiative.
Sita entend participer à la préservation de la biodiversité du site qui l'accueille, en investissant trente mille euros par ans, pour l'heure suivant un contrat qui intéressera les trois prochaines années.















reproduit d'après Orange News

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