jeudi 31 mars 2011

Fête du crabe à Morne-à-l'eau

Fête du crabe à Morne à l'eau







Le rendez-vous incontournable des fêtes de Pâques. La fête du crabe 2011 qui se tiendra sur la place Gerty Archimède à Morne à l'eau le 24 avril 2011.Au programme : concours d'attacheurs de crabes, de mangeurs de crabes. Vous pourrez acheter et déguster des spécialités à base de crabe.

Coconews du 30.3.11

mardi 29 mars 2011

Extrait du blog de Toprural : La France des villages aux noms insolites .

Partons sur les routes de France à la recherche des villages aux noms les plus insolites, drôles et curieux. Tout le monde a en tête le fameux sketch de Daniel Prévost pour Petit Rapporteur dans le village de Montcuq, mais ce n’est pas le seul endroit à avoir un nom qui porte à sourire, les noms de nos villages cachent parfois de véritables pépites. C’est vrai qu’avec plus de 36 000 communes, il fallait bien que quelques noms sortent un peu de l’ordinaire :-)

Et il y en a pour tous les goûts :

nous pourrions parcourir les routes en Bus (Pas-de-Calais), en Bagnoles (Aude), en Avion (Pas-de-Calais) et même en Vesseaux (Ardèche) et trouver votre prochaine destination pour la Saint-Valentin à Montrésor (Indre-et-Loire), Saint-Amour (Jura), Bizous (Haute-Pyrénées) ou Les Chéris (Manche).

Sur la route vous pourrez rencontrer de nombreuses personnes, un Marin en Haute-Savoie, un Peintre dans le Jura, un Routier dans l’Aude et même un Spycker dans le Nord. Chez les Femmes (merci Château de la Villeneuve) vous ferez la connaissance de La Riche (Indre-et-Loire), La Ronde (Charente-Maritime), La Veuve (Marne), La Morte (Isère) et Laféline (Allier).

On pourrait par exemple faire une liste des courses complète avec du Beure (Doubs), des Choux (Jura), des Lentilles (Aube), un Ognon (Oise) et même des Bombon (Seine-et-Marne) et tout transporter grâce à un village très pratiquecomme Fourtou dans l’Aude

Certains Arnac-la-Poste (Haute-Vienne) ou Bouges-le-Château (merci àFlorence du Manoir) et d’autres ne donnent pas envie de s’y attarder : Bouzillé et Le Sale Village (Maine-et-Loire), Vatan (Indre), La Baffe (Vosges) , Le Cercueil (Orne) ou Achiet-le-Grand (Pas-de-Calais).

Vous trouverez des animaux de toutes sortes, un Dauphin dans les Alpes-de-Haute-Provence, un Hérisson dans l’Allier, Lhuître dans l’Aube et même Les Thons jusque dans les Vosges ! Par ailleurs, toutes les parties du corps sont disséminés sur le territoire : Bras (Var), Coudes (Puy-de-Dôme), Hanches (Eure-et-Loir), Rognon (Doubs) et le Saint-Genou (Indre).

Certains villages sont vraiment insultants : Salau (Ariège), Saligos (Hautes-Pyrénees), Trécon (Marne) et Conne-de-Labarde (Dordogne) et d’autres sont beaucoup plus graveleux comme Anus (Yonne), Verges (Jura), Poil (Nièvre) et Saint-Amand-sur-Fion (Marne).

Enfin, grâce à ce périple, vous réviserez votre géographie et verrez que Pompey est en Meurthe-et-Moselle, que Venise est dans le Doubs, que Le Caire se trouve dans les Alpes-de-Haute-Provence et le Soudan en Loire-Atlantique.Publier le message

Pour la petite histoire, le village de Carlat dans le Cantal est jumelé avec Brunien Italie. Eu (merci Zevisit) fait partie des villages au noms le plus court mais c’est bien Y dans la Somme le champion de la sobriété alors que Saint-Remy-en-Bouzemont-Saint-Genest-et-Isson (Marne) récolte la palme du nom le plus long de France.

Pour tous les goûts nous vous disions :-)

Si vous voulez retrouver ces villages et bien d’autres, consultez www.commune-burlesque.com

Crédit photo : flickr ghislaine.bouly

samedi 26 mars 2011

Un régime au jardin


Nos bananiers nous offrent régulièrement leurs produits dont nous nous régalons.

D'abord une "feuille" toute pointue apparaît qui va devenir la fleur et laisser apparaître une main après l'autre.

Quelques images en accéléré ...




jeudi 17 mars 2011

La 12 ème édition du festival Terre de Blues de Marie-Galante


est prévue du 10 au 13 juin 2011. Les artistes invités à ce Terre de Blues 2011 :

Jean-Michel Rotin, le groupe Soweto Gospel Choir & Keziah Jones symboliseront la thématique de cette édition « Apprentissage & Transmission Culturelle ».

Ce festival sera cette année sous le parrainage du Docteur Jack Bade.

mercredi 16 mars 2011

Plein de fruits ... pas de confiture !

A chacun son style .... voici les fruits de quelques uns de nos palmiers









mais aucun n'est comestible pour nous. Quel gâchis !

jeudi 10 mars 2011

Les recettes de NiniKreyol

SAUTÉ DE COQ AUX PIMENTS VÉGÉTARIENS

(JPG)Ingrédients :
• 3kg de coq découpé
• 1 petite botte d’oignons pays
• 1 bouquet de thym
• 300g de piments végétariens
• 5 gousses d’ail
• 1 piment fort
• 4 cubes de bouillon de boeuf
• Huile, farine, sel et poivre

Préparation :
Saler et poivrer les morceaux de coq et les faire revenir dans l’huile à feu vif jusqu’à coloration. Ajouter les oignons pays émincés et laisser sur le feu 5mn en remuant.
Saupoudrer de 5 cuillères à soupe de farine, remuer le tout et couvrir d'eau.
Ajouter le bouillon de boeuf ainsi que les piments végétariens, l’ail haché et le thym.
Mettre le piment fort dans la préparation et laisser cuire 2h30 à feu doux.
Rectifier l’assaisonnement selon votre goût.

lundi 7 mars 2011

Karujet 2011 : 14ème édition de la Karujet qui se déroulera du 14 avril 2011 au 17 avril


Les étapes :

Jeudi 14 avril 2011 : Viard Petit-Bourg - Les Saintes - Viard Petit Bourg ( Deux fois) Etape réservée au championnat du monde F1/F2. Distance : 140 km

Vendredi 15 avril 2011 : Baie-Mahault - Pointe-Noire ( CP+ Ravitaillements) Viard ( Petit-Bourg) Etape réservée au championnat du monde F1/F2+amateurs+classe 41 et plus ( Pour la classe 41 et plus et amateurs, cette étape se fera en deux tronçons avec arrêt obligatoire à Pointe-Noire et un nouveau départ de Pointe-Noire vers Viard 1 heure après. Distance : 145 km

Samedi 16 avril
MATIN : Viard ( Petit-Bourg)-Pointe des châteaux - Saint-François. Etape réservée au championnat du monde F1/F2+ Amateurs+ Classe 41 et Plus
APRES-MIDI : Saint-François - Pointe des châteaux - Viard . Distance : 55 km. Etape réservée au championnat du monde F1/F2 + amateurs+ Classe 41 et plus

Dimanche 17 avril 2011
MATIN Grand circuit au large de Viard . Etape réservée au championnat du monde F1/F2 Amateurs + classe 41 et plus. Distance : 64 km -
APRES-MIDI Circuit devant le public de 30 minutes. Etape réservée au championnat du monde F1/F2 Amateurs + classe 41 et plus

dimanche 6 mars 2011

Connaissez-vous ce fruit ?

Un plant de pommes-lianes'est installé et couvre maintenant le mur du garage .... Il s'agit d'une variété de maracudja ou fruit de la passion comme les fleurs en attestent.





















Les fruits sont d'aspect plus velouté et agréables au goût

samedi 5 mars 2011

Les baleines à bosse sont là !



Repris du blog d'Anse Caraïbe Plongée

En République Dominicaine, la Baie de Samana est le rendez-vous annuel des baleines à bosse. Chaque hiver entre janvier et mars, quelques 1000 à 2000 individus se retrouvent dans ces eaux chaudes pour mettre au monde les balaineaux, rechercher un compagnon, exécuter une spectaculaire parade nuptiale et s'accoupler...

Avant de repartir pour une longue migration vers les mers froides de l'émisphère nord, elles offrent aux amateurs de"whale watching" un spectacle unique au monde !

La gestation pour les baleines à bosse est de 11 mois et demi. Le nourrisson mesure 4 mètres et pèse plus d'une tonne à la naissance ! le gros bébé est alors gris et blanc , sa mère le porte à la surface pour ses premières respirations à l'aide de son dos ou de son rostre. Pour l'allaitement la mère se met parfois verticalement tête en bas et sort sa caudale de l'eau .













Pendant cette période la génitrice va perdre un tiers de son poids car elle ne se nourrit pas , tout est tourné vers l'éducation de son baleineau.

Ces eaux sont comme un immense terrain de jeux pour ces baleineaux qui vont grandir en quelques mois pour repartir au plus tard début juin vers les eaux froides et riches en krill de l'Antarctique estival.

Une petite troupe sera en général formée par la mère, l'enfant devenu grand et une escorte de deux ou trois baleines. La route sera longue et difficile, il faudra plus de deux mois pour retourner , d'autant que certains prédateurs comme les orques ou de grands requins chercheront à les intercepter.

Très souvent lors des immersions s'entendent en résonance lointaine les mélodies des mâles qui cherchent à charmer les femelles. Les vibrations sonores portent loin puisqu'on les entend parfois lorsque l'on va plonger le long du littoral de la Côte sous le vent . Pendant cette époque de l'accouplement , les phrases musicales complexes émises permettent d'attirer les demoiselles et d'intimider les concurrents.

De temps en temps, ces mastodontes de plus de 40 tonnes s'élancent dans les airs pour retomber violemment dans une gerbe gigantesque. Spectacle grandiose qui nous a été offert prés des ilets pigeon l'année dernière !



Entre novembre et mai à bord du catamaran le Catadive, vous pourrez observer les cétacés entre 5 et 10 miles au large : cachalot, baleine à bosse, globicéphale tropical, dauphin tacheté pantropical ou orque naine.

Vous pouvez pratiquer le whale watching en Guadeloupe avec l'association Evasion Tropicale qui oeuvre aussi pour la protection des cétacés et des tortues marines dans la Caraibe.

Cette année encore les baleines sont bel et bien au rendez vous dans nos eaux puisqu'on les a entendu lorsque l'on est allé plonger ce matin !

jeudi 3 mars 2011

La case créole aux Antilles et en Guyane


Des cases au bourg de Pointe-à-Pitre© RFO

La case créole, distincte entre mille autres habitats, a ses spécificités. Véritable pan du patrimoine, elle prend des formes diverses, selon que l’on se trouve sur les îles de Guadeloupe et de Martinique, ou sur le continent américain en Guyane.
Elle fait partie intégrante de l’univers des Antillais et des créoles Guyanais et symbolise tout l’art de vivre propre à ces populations.
Avant l’abolition de l’esclavage
Le fruit d’un métissage culturel
Née de la nécessité, dès 1635, à laquelle les colons ont été confrontés, de loger leurs esclaves Africains, dans un contexte déjà peuplé d’Amérindiens, premiers habitants de ces régions, la case aux Antilles et en Guyane est riche des influences variées qu’elle a subies au cours du temps. La spécificité des matériaux disponibles sur place et le climat tropical humide, propre à ces régions, conditionnent, bien évidemment, la construction de ce type d’habitat. Retour sur l’histoire d’un mode de vie.


Un simple endroit pour passer la nuit
Les premières « cases nègres », construites dès le 17e siècle, ont l’économie pour premier souci. Sommaire, cet habitat est avant tout un lieu pour dormir : le mobilier est inexistant, le couchage s’effectue à même le sol. Mais la case est aussi le seul endroit qui permet aux esclaves d’avoir un peu de répit après une journée de labeur passée aux champs de canne à sucre et de café. Alignées sur le même modèle, elles se ressemblent toutes. La personnalisation n’est pas à l’ordre du jour.
Un travail d’équipe
Dès l’origine, les ressources naturelles du pays sont les premières mises à contribution pour que l’abri de fortune sorte de terre. Les palmiers font partie des principaux matériaux impliqués dans cette fabrication. Leurs troncs deviennent les planches, les poutres et les poteaux, tandis que leurs feuilles donnent à la case son toit et ses cloisons de paille. Selon l’endroit où se construit la case, on utilise des matériaux différents. Au détour d’un sentier, près d’un champ de canne à sucre, on verra des cases parées de feuilles de canne qui se balancent sur leurs toits, au gré des Alizés. Près d’une plage bordée de palmiers royaux, on trouve des cases faites avec leurs troncs.
Après l’abolition de l’esclavage
La case renaît
L’abolition de l’esclavage en 1848 apporte un nouveau souffle à la case. Du lieu de tourments, de l’endroit où l’on contait ses malheurs, où l’on soignait ses blessures, où chaque réveil était lui-même un cauchemar, la case va devenir un habitat où la vie reprend peu à peu le dessus.
A partir de 1850
La case hérite d’un mode de vie tourné vers l’extérieur, qui facilite et entretient les relations de bon voisinage et la vie communautaire, des habitudes typiques du système africain. Dès 1848, l’habitat créole se verra, de la même manière, doté de plusieurs dépendances, dont l’une, la cuisine, fait le bonheur de toute la famille. Cette séparation des pièces protégeait ainsi la case d’incendies possibles, dont la maisonnette aux mets et merveilles pouvait être à l’origine. C’est pour éviter que persistent de violents incendies, qui auront marqué la deuxième moitié du 19e siècle dans ces régions, que ces agencements ont été mis en place.
La cour intérieure
La case était également indissociable d’un espace de verdure dans sa proximité. Un petit regard aux alentours permettait de découvrir, quelques mètres plus loin, le petit jardin maraîcher, véritable marché qui assurait à la famille subsistance et indépendance en toutes circonstances. Des légumes, des arbres fruitiers, mais aussi des plantes aromatiques et médicinales, le composaient. Pour arriver jusqu’à la petite case qui constituait les toilettes, il fallait traverser une cour aménagée entre la case et la cuisine. Un ou deux bassins agrémentaient cette cour intérieure et permettaient d’avoir accès à l’eau pour toutes les activités quotidiennes de la maison.
Modeste et chaleureuse
La case de jadis n’est pas très grande. Rectangulaire, ses dimensions étaient en moyenne de 4 mètres sur 6, pour une hauteur de 2 mètres environ. Le sol, en terre battue d’abord, est par la suite recouvert d’un plancher. La pièce principale, dans laquelle on prenait les repas, est complétée par une ou deux chambres à coucher. Des étagères permettent de ranger les objets et vêtements appartenant à toute la famille.

Notre Maman créole sait quand même trouver des petits lieux secrets pour dissimuler, aux yeux des enfants, le sucre et les pâtisseries réservés à certains moments attendus comme les goûters, les communions... Quelques images pieuses, des napperons en dentelle, et parfois des photos viennent orner la pièce principale.

Mais l’un des endroits privilégiés de cet habitat reste sans doute la galerie, ou véranda, sur laquelle ouvre, à plusieurs endroits, le séjour. La fraîcheur des Alizés est alors invitée, à travers les persiennes en bois, à ventiler la case toute entière dans ses moindres recoins, chaleur tropicale oblige ! Un fauteuil à bascule et des bancs viennent compléter ce lieu de tous les délices, ou l’on a plaisir à échanger quelques nouvelles du voisinage proche et éloigné...


Quelques constructions et puis s’en vont ...
Un transport de case en Guadeloupe© RFO
La case, c’est aussi un abri qui s’adaptera aux différents mouvements de la famille. Ainsi, chaque fois qu’une famille devait aller s’installer dans un autre endroit que celui sur lequel elle s’était établie, elle abandonnait les dépendances, soulevait la case pour la déposer sur une carriole et s’en allait avec. On pouvait donc croiser sur les routes guadeloupéennes d’antan, un chargement assez curieux, qui consistait en une case transportée sur une charrette, tirée par des bœufs. La case, soumise aux caprices de Mère Nature : tempêtes tropicales, cyclones, inondations, était fréquemment détruite. En cas de destruction, voisins, amis et famille se mettaient à l’œuvre pour redonner vie aux habitats dévastés. Tout le monde était capable de reconstituer ce type d’habitat et la solidarité jouait à plein. Techniques de construction de 1850 à nos jours
Dès 1850
La case va évoluer au plan de l’utilisation des ressources. Rapidement, on fera aussi appel à des matériaux apportés de l’extérieur. La tuile en est un exemple fréquent, elle occupe en Martinique, notamment, une place de premier choix.
Au début du 20e siècle
C’est le modèle en gaulettes que l’on retrouvera le plus fréquemment. Il s’agit d’un branchage astucieux de petits arbrisseaux tressés que l’on rencontre dans ces régions appelés « ti baumes ». Ce branchage est ensuite amélioré d’un efficace, mélange de terre, de bouse de vache, de cendre et de chaux.
Dès la seconde moitié du 20e siècle
Mais rapidement, les toits de paille de l’habitat créole, aux Antilles comme en Guyane, vont faire majoritairement place à la tôle. Ce ne sont donc plus seulement les matériaux que l’on retrouve immédiatement dans ces régions qui rentrent dans la recette d’une bonne case. L’amélioration des conditions de vie, que connaîtra la population, permet au modèle en bois, et plus tard en béton armé, de se développer. La case se transforme pour devenir un espace convivial.
Mouvement des populations rurales
Le début du 20e siècle est marqué par le départ des populations rurales créoles des Antilles et de Guyane vers les bourgs. Diverses raisons, d’ordres économique et social en sont à l’origine (fermeture des usines sucrières, construction des écoles, développement de commerces urbains, etc.). Les habitants emporteront avec eux leurs modes de vie ruraux et leurs demeures, qui subiront quelques modifications.
La case s’agrandit
Une case "haut et bas" de Cayenne© RFO
La case sera, à partir de cette période, construite pour résister au mieux aux aléas de la Nature. On verra alors apparaître le modèle « haut et bas » : le rez-de-chaussée est en béton armé, pour mieux résister aux incendies, tandis que l’étage en bois, ne sera pas surpris par les tremblements de terre. Des chiens assis, petites ouvertures sur le toit pour faciliter l’aération, viennent compléter les façades des cases.
La disposition intérieure reste la même
Les agrandissements ne changent rien le mode de vie rural des familles, l’aménagement des cases reste donc sensiblement le même. La tôle et les tuiles sont encore largement utilisées dans l’élaboration du toit de cet habitat. Un groupe de cases s’articule autour d’une cour, appelée « cour des cases ». Elle est située au centre et reconstitue la notion de village. Elle est désormais commune à plusieurs cases. Elle fait le lien entre les modes de vie urbain et campagnard. On peut y voir des enfants s’adonner à des jeux de toutes sortes et des ménagères s’affairer à de menues besognes. Encore aujourd’hui, en sillonnant Cayenne, Fort-de-France ou Pointe-à-Pitre, on peut se perdre dans ces carrefours de cases, véritables mondes insoupçonnés.
Les années 1960 sonneront l’arrivée d’une période difficile pour la case. Le « tout-béton », synonyme de solidité et d’habitat définitif, fera son entrée, notamment avec les immeubles et les maisons individuelles. Il y fera une chaleur écrasante pour laquelle il faudra trouver des solutions. Il faut retourner dans les campagnes pour retrouver la case telle qu’on l’a connue autrefois. Il semble que la case vive, à ce moment là, ses dernières heures. Elle n’a pourtant pas dit son dernier mot, et manifestera dans les années à venir, le désir des créoles antillais et guyanais de se réapproprier cet habitat, et à travers lui également une part de leur histoire. Une chose reste certaine : la case est encore aujourd’hui, malgré sa fragilité, la seule construction réellement adaptée au climat tropical humide.


La case aujourd’hui
A partir de 1980, la case revient en force. Que ce soit à Cayenne, Pointe-à-Pitre ou Fort-de-France, elle côtoie les bâtiments les plus modernes et rivalise des couleurs les plus attrayantes. Même si la cuisine et les autres dépendances vont peu à peu rejoindre la pièce principale et les chambres à coucher, cela n’enlèvera rien au charme certain de cet habitat. En Guyane, plusieurs initiatives de rénovation sont peu à peu mises en place, tandis qu’en Martinique la tuile fabriquée autrefois à la Poterie des Trois-Ilets, revient au goût du jour.
Il y a même en Martinique un agriculteur, Gilbert Larose, aidé d’Elise, sa compagne qui a eu à coeur de « revaloriser la culture d’antan ». Gilbert est ainsi à l’origine de la reconstitution d’un village tel qu’on l’a connu jadis, aux Trois-Ilets, La Savane des Esclaves. Il propose à ses visiteurs un parcours à travers la Martinique d’antan, accompagné d’une dégustation des produits du terroir, qui ont fait la joie des aînés. Cette initiative vise non seulement à faire redécouvrir la case, mais aussi à faire connaître le mode de vie des Antilles du début du 20e siècle.
Plus généralement, dans la région Amazone Caraïbes, on voit revenir des pratiques, que les architectes appellent bioclimatiques, et qui ont fait bonne recette par le passé comme par exemple l’orientation de la case pour faciliter l’aération et la récupération de l’eau de pluie.

La case se modernise
Tout en gardant son charme d’antan, sa fraîcheur à vivre, l’intelligence de sa construction, la case aujourd’hui s’enrichit aussi de potentiels nouveaux. C’est ainsi qu’elle peut faire appel à la piscine pour présider aux moments de détente familiaux et amicaux. Une cuisine extérieure peut, elle aussi, compléter le tableau, et accueillir ainsi les plus grandes réunions. Ancienne mais encore bien présente dans les sociétés créoles, la case se conjugue donc aussi au futur. Elle évoluera encore peut- être en fonction des changements de modes de vie de ses habitants. Ce qu’elle ne perdra sans doute pas, c’est son ouverture vers l’extérieur qui témoigne d’une grande convivialité, assortie d’une solidarité jamais démentie en cas de mise en péril d’une case.