lundi 27 avril 2009

Recette de NiniKreyol

AGNEAU AUX PARFUMS DES ILES (pour 6)
















800 g d'épaule d'agneau coupée en petits dés
2 oignons hachés
1 c.às. de concentré de tomates
gingembre en poudre
1 carotte en dés (facultatif)
ail haché
1 c.à c. colombo
20 cl. lait de coco + noix de coco râpée
huile olive, sel, poivre

Faire dorer les morceaux d'agneau dans l'huile d'olive pendant 5 mn.
Ajouter ail, oignons et dés de carotte et cuire 5 mn.

Ajouter les épices, le lait de coco et le concentré de tomates. Bien mélanger.
Mouiller à hauteur, saler, poivrer et cuire 50 mn.

On peut ajouter des dés de pommes sautés au beurre en fin de cuisson.

Servir accompagné d'aubergines au massalé.

Bon appétit !

dimanche 26 avril 2009

Arrivée à Marie-Galante

Les voici tous parvenus au port ... pour un repos bien mérité après ces (presque) 3 semaines en mer. Ce fut une belle course avec un suspens qui a été maintenu jusqu'à l'arrivée à Marie-Galante.
Suite des résultats :
7 GEDIMAT Armel Tripon Arrivé le 25/04/2009 à 15:29:05,
en 20 jours, 0 heures, 29 minutes et 5 secondes
à la vitesse moyenne de 7.14 noeuds.


8 LENZE Franck Le Gal Arrivé le 25/04/2009 à 15:31:35,
en 20 jours, 0 heures, 31 minutes et 35 secondes
à la vitesse moyenne de 7.14 noeuds.


9 SYNERGIE Isabelle Joschke Arrivé le 25/04/2009 à 19:05:53,
en 20 jours, 4 heures, 5 minutes et 53 secondes
à la vitesse moyenne de 7.09 noeuds.


10 AGIR Recouvrement Adrien Hardy Arrivé le 26/04/2009 à 07:02:26,
en 20 jours, 16 heures, 2 minutes et 26 secondes
à la vitesse moyenne de 6.91 noeuds.


11 Pays Marie-Galante Victor Jean Noël Arrivé le 26/04/2009 à 12:24:28,
en 20 jours, 21 heures, 24 minutes et 28 secondes
à la vitesse moyenne de 6.84 noeuds.


12 CINT 56 Yannig Livory Arrivé le 26/04/2009 à 13:26:19,
en 20 jours, 22 heures, 26 minutes et 19 secondes
à la vitesse moyenne de 6.83 noeuds.


13 NANNI DIESEL Louis-Maurice Tannyères Arrivé le 26/04/2009 à 14:52:39,
en 20 jours, 23 heures, 52 minutes et 39 secondes
à la vitesse moyenne de 6.81 noeuds.

Un grand coup de chapeau à tous !

Questionnaire de Proust à… Victor Jean-Noël.

Le 25/04/2009 - tiré de http://www.transatbpe.com/fr/s03_news

A tout seigneur tout honneur, c’est à Victor Jean-Noël que revient la tâche de clore la série de portraits des solitaires de la Transat BPE 2009. Alors que les arrivées se succèdent à Marie-Galante, le seul concurrent guadeloupéen y est attendu d’ici à la fin du week-end, comme un prophète en son pays. Amateur éclairé dans le monde de la course au large, le skipper de Pays Marie-Galante est l’une des chevilles ouvrières du développement du nautisme en Guadeloupe. Déjà présent il y a deux ans au départ de Belle-Île-en-Mer, la Transat BPE ne serait sans doute pas ce qu’elle est sans le sourire de Victor…

Principal trait de ton caractère
La franchise

La qualité que tu attends le plus d’un homme
La franchise

La qualité que tu attends le plus d’une femme
La franchise… toujours !

Ce que tu apprécies le plus chez tes amis
La confiance

Ton occupation préférée en dehors de naviguer
Etre avec ma famille et jouer au golf

Là où tu voudrais pouvoir naviguer ne serait-ce qu’une fois
Dans les fjords de Scandinavie

Le navigateur de référence (mort ou vivant)
Vito Dumas

Tes héros ou héroïnes dans la fiction
Jonathan Livingstone le goéland.

Tes héros ou héroïnes dans la vie réelle
Barack Obama, Tiger Woods et Michel Desjoyeaux

Tes acteurs ou actrices préférés
Sidney Poitier

Tes musiques préférées
Le gwoka, la musique traditionnelle de chez moi

Un livre de référence
« Le Manuel » d’Epictète

Ce que tu aimes faire en mer quand il n’y a rien à faire à bord
Ecouter de la musique

Ce que tu détestes en mer
Le très gros temps au portant

Le fait maritime que tu admires le plus
Quand Bernard Moitessier a poursuivi son tour du monde en 1968

Le don de la nature que tu voudrais avoir
Reconstruire la vie

Fautes qui t'inspirent le plus d'indulgence
L’ignorance avouée

Un petit travers personnel
Sans doute le fait de toujours accorder ma confiance aux gens d’emblée

samedi 25 avril 2009

Belle-île-en-mer Marie-Galante, les premiers arrivés

Les premiers concurrents sont arrivés dans la nuit à Marie-Galante (il y a 6 h. de décalage !)
Voici le classement :
1 CERCLE VERT Gildas Morvan Arrivé le 25/04/2009 à 05:24:12,
en 19 jours, 14 heures, 24 minutes et 12 secondes
à la vitesse moyenne de 7.29 noeuds.

2 ATHEMA Erwan Tabarly Arrivé le 25/04/2009 à 05:28:52,
en 19 jours, 14 heures, 28 minutes et 52 secondes
à la vitesse moyenne de 7.29 noeuds.

3 ESPOIR REGION BRETAGNE François Gabart Arrivé le 25/04/2009 à 06:26:27,
en 19 jours, 15 heures, 26 minutes et 27 secondes
à la vitesse moyenne de 7.28 noeuds.

4 FINANCO Nicolas Troussel Arrivé le 25/04/2009 à 07:03:24,
en 19 jours, 16 heures, 3 minutes et 24 secondes
à la vitesse moyenne de 7.27 noeuds.

5 MACIF Gérald Véniard Arrivé le 25/04/2009 à 08:54:11,
en 19 jours, 17 heures, 54 minutes et 11 secondes
à la vitesse moyenne de 7.24 noeuds.

6 SUZUKI Automobiles Thierry Chabagny Arrivé le 25/04/2009 à 11:22:30,
en 19 jours, 20 heures, 22 minutes et 30 secondes
à la vitesse moyenne de 7.20 noeuds.

Exposition du peintre "Alfredus" jusqu'au 19 Mai 2009 à Sainte-Rose

Pour sa première exposition « Flux Musical », le jeune peintre Alfredus déverse une symphonie de couleurs jusqu’au 19 Mai à la Galerie Imagin’Art (Sainte Rose)


MELODIE SECRETE POUR RYTHME INTEMPOREL

Du jazz...beaucoup de jazz. Un peu de musique cubaine... Une touche de reggae... Rarement une exposition de peintures aura été aussi sonore. De chacune des toiles de l’artiste s’échappent de douces notes de musique, comme si les couleurs avaient remplacé la partition et que l’écoute se faisait , le temps de la visite, avec les pupilles. Pour cette première mise à nu, Alfredus a donc choisi de proposer au public une trentaine d’oeuvres autour du thème universel de la musique, du musicien soliste à l’orchestre, en passant par l’instrument voire la simple note. Le tout sous la contrainte permanente de la recherche du mouvement. « Pour peindre, il fallait absolument de j’écoute de la musique en même temps. Et pas forcément celle que j’écoute habituellement. C’est également une autre contrainte qui m’a permis de canaliser ma créativité. »

Au sein de ce grand ensemble de représentation de musiciens et d’instruments, il est certains tableaux qui contrastent avec le style général et que le spectateur ne manquera pas de remarquer. Notamment l’inattendue toile La vague musicale. Si, de prime abord, le rapport avec la musique n’est pas une évidence dans cette oeuvre, le mouvement y est toutefois omniprésent. « Paradoxalement, cette toile est assez représentative de l’ensemble de l’exposition. Avec son style simple et épuré, elle est comme une déferlante de couleurs, de musique et d’émotions... » Comme le déroulement d’une partition, d’une mélodie secrète sur laquelle le temps n’aurait pas d’emprise.

ARTISTE URBAIN AVANT TOUT

A 26 ans, Alfredus est un artiste autodidacte issu de l’univers du graffiti. A la fin des années 1990, inspiré par des créations de certains artistes de rue tels que les Guadeloupéens Groover et Pwoz, Alfredus découvre dans le maniement de la bombe un bon moyen de revendiquer ses idées ; sur le murs comme sur la toile. « C’est un outil qui offre beaucoup de spontanéité, ainsi qu’un pigment particulier. » Cette première exposition Flux musical est pour le jeune peintre l’occasion de partager avec le public guadeloupéen avant peut-être d’exporter son talent dans l’hexagone ou aux Etats-Unis. « Je compte beaucoup sur les rencontres. Il faut que je voyage, que j’aille au-devant des Maîtres du paysage urbain. Mais je reviendrai toujours en Guadeloupe. C’est là où j’ai grandi. C’est ma plus grande source d’inspiration. »

http://www.alfredus.com

Imagin’Art : Entrée libre
- Nogent/Sainte-Rose
- Du mardi au samedi, de 15 à 19 heures
- Le dimanche de 10 à 13 heures et de 15 à 19 heures
- http://www.galerie-imaginart.com

tiré du bimensuel "Le Papillon"

jeudi 23 avril 2009

De Belle-Ile-en-mer à Marie-Galante

..... ils arrivent.....

Les 3 premiers sont attendus dans la nuit de vendredi à samedi, au petit matin
Gildas Morvan CERCLE VERT
Erwan Tabarly ATHEMA
François Gabart ESPOIR RÉGION BRETAGNE

et les autres ne sont pas loin derrière et groupés
Victor Jean Noël est toujours 11e depuis le début de la transat

Catastrophe en Guadeloupe

Et voilà ! On l'accueille à bras ouverts, on lui murmure nos meilleures adresses et tout ce qui est important, on lui enseigne même l'art du ti'punch ...
et il nous rend un séisme, des pluies tropicales, un jeune en plein drame, des risques incroyables ... manque plus que le tsunami que scientifiques et médias nous promettent pour aujourd'hui ou dans 100 ans !
Ah, l'imagination de certains !!!

Catastrophe en Guadeloupe, par Camille Bouchard

À paraître en 2010, la sixième aventure de Les Voyages de Nicolas :
Catastrophe en Guadeloupe



Nicolas et sa mère vont faire de la randonnée sur le volcan La Soufrière. Mais tout ne se passe pas comme prévu.

Extrait :

« Dans ma dégringolade, je suis précipité contre un buisson. Je m'y accroche comme un désespéré, malgré les épines qui me labourent les mains et les joues. Au moment où je crois enfin que tout va s'arrêter, les racines de l'arbuste s'arrachent du sol gorgé d'eau.

Ma glissade reprend. Je repousse les branches épineuses, flotte encore de longues secondes sur la pierraille et, soudain, découvre avec horreur qu'un gouffre géant s'ouvre devant moi !

Je redouble d'efforts pour trouver un appui afin de stopper ma descente : je lance mes bras à gauche et à droite, plante mes pieds dans le gravier... en vain ! Je ne trouve aucune aspérité pour me retenir.

Je plonge vers la mort... »

mercredi 22 avril 2009

On l'entendait ....





Depuis quelques temps déjà, on entendait ses appels en morse caractéristiques et ses croassements - pas très harmonieux, il est vrai ...








Ce matin, un beau pic noir de Guadeloupe (appelé ici Tapeur, on se demande bien pourquoi ?) s'est installé sur le vieil arbre mort où se pose habituellement un couple de faucon crécerelle (Gligli)


Je sais la photo n'est pas terrible mais on reconnait quand même sa silhouette et sa pose caractéristiques.

lundi 20 avril 2009

Terre de Blues à Marie-Galante

Et vous, que faites-vous durant le week-end de Pentecôte ?


dimanche 19 avril 2009

Chacun sa passion, son art

Nous sommes ravis : nos hôtes nous en font voir de toutes les couleurs !

















Reconnu ou non, professionnel ou amateur, sportif ou artiste chacun dévoile une petite part de ses passions à l'occasion de courtes discussions sympathiques ou d'agréables soirées et nous avons le plaisir de découvrir tous les jours des mondes nouveaux :

Nous avons déjà parlé de Camille, notre auteur canadien préféré ainsi que de Bernard qui vient de terminer le Guadarun et est actuellement parmi nous pour un court séjour de repos après cet effort ...

... mais nous avons aussi la chance de recevoir actuellement Christine qui, séduite par les Norwegian Forest Cats, vit entourée de 6 magnifiques chats de cette race et s'adonne à l'élevage. Quelques mariages étant en vue cette année encore, des chatons devraient venir agrandir cette belle famille. Alors, avis aux amateurs !



voici d'ailleurs Ragusa qui transmettra, je l'espère, ses magnifiques moustaches à ses futurs petits.

... ainsi que Ghislain Blériot qui, avec son épouse Catherine, font partie des artistes qui décorent les pièces de la célèbre Manufacture de Porcelaine de Sèvres. En dehors de son travail et des cours qu'il donne - parfois jusqu'au Japon ! - il s'adonne à la peinture et à la gravure et son oeuvre picturale figurative très réaliste a traversé l'atlantique pour une reconnaissance internationale. Son crédo : "faire apprécier les éléments les plus ordinaires par la fidélité du rendu" et il y parvient avec une grande maîtrise.

Moi, je suis tombée sous le charme de ce "casse-croûte" et je suis surtout impressionnée par le rendu de la fiasque de vin. Quant au petit-déjeuner de Catherine, il en ressort une sérénité qui donne bien envie de venir la rejoindre ...











De "The Peterson Collection of contemporary realist art"













et ces têtes d'ail, elles nous emmènent dans un intérieur de Provence !









Quant à Vincent et ses 5 amis musiciens, nous les attendons dès samedi ...

Que de beaux moments passés et à venir !

Notre record ... pour l'instant !

La semaine dernière - le 16 avril - on a regardé le thermomètre grimper, grimper et grimper encore ...


Comme c'était quand même un peu beaucoup, on a décidé de partager avec vous tous !!!

Un degré pour la Suisse ...
Un degré pour la métropole ...
Un degré pour ... euh, non au moins 2 degrés pour le Canada parce que quand je regarde les photos du blogue de Camille Bouchard intitulé "des traces dans la neige" ou "on se compare", brrrrr ....
Et dire que seules quelques heures d'avion nous séparent !

samedi 18 avril 2009

Arrivée du Guadarun

Les participants à la Guadarun, édition 2009 sont arrivés.
Aujourd'hui c'est la récompense après 6 jours d'effort et la remise des prix.

Nous sommes très heureux de féliciter Bernard, notre hôte qui a pris la 21ème place (sur 44 participants à l'arrivée) et a bouclé ce difficile parcours en 05:35:46.

A demain pour une halte bien méritée.

vendredi 17 avril 2009

Recette de NiniKreyol

Spécialement pour Anne et Robert qui se sont découverts une nouvelle passion : la plongée.
Nous en profitons pour les féliciter à nouveau pour la réussite de leur niveau I passé au Club d'Anse Caraïbe Plongée avec Jazz.

ANANAS POCHE AUX EPICES

Cuisson : au moins 1 h à feu très doux


1 ananas (Victoria de préférence pour de belles tranches)
300 g de sucre
1 clou de girofle
2 anis étoilés (badiane)
2 gousses de vanille
20 g de gingembre en poudre, un peu moins si il est frais râpé
3 graines de cardamome
5 grains de poivre

Peler l'ananas et moudre grossièrement les épices.
Faire fondre le sucre dans 1 l. d'eau bouillante. Ajouter tous les épices et l'ananas.
Laisser frémir 1h à 1h30 puis laisser refroidir.
Couper l'ananas en tranches que vous dressez dans une assiette creuse avant de verser dessus un peu du sirop aux épices.
Déguster tiède ou très frais.

Un boule de glace vanille, du sorbet coco peuvent compléter agréablement ce dessert.

Vous pouvez utiliser le reste de sirop aux épices en le confiant quelques semaines à du rhum pour obtenir un punch aux épices bien parfumé ...

Et bien évidemment, toutes les épices utilisées proviennent de la production artisanale de Guadeloupe grâce à Mme Vanille qui fournit notre petit marché !

lundi 13 avril 2009

de l'art et des manières d'apprécier le ti'punch



Pour les amateurs, les connaisseurs, les passionnés, les curieux et tous les autres ...





nous avons le plaisir de reproduire ici - avec la permission de son auteur : Chris, un connaisseur amoureux de la Côte-sous-le-Vent et de Marie-Galante, gastronome et poète - un texte qui va vous parler, vous éclairer, vous donner envie ...

.... réunissez vos amis, préparez quelques accras puis installez-vous confortablement et imaginez :

imaginez les plages, le coucher du soleil, les palmiers se balançant doucement, la douceur du soir, et écoutez la belle histoire, laissez-vous envahir par les mots et les saveurs qu'ils suggèrent ...


Oui ... tous ceux qui y sont allés le savent : le Ti' punch, en Guadeloupe, c'est une institution ... En Guadeloupe, et encore plus à Marie-Galante, cette petite île paradisiaque où l'on fait le meilleur rhum des Antilles ...



Une institution, et même plus que ça : un rituel ...



Pour la plupart d'entre-nous ne connaissons que le Ti' punch du soir, à l'heure de l'apéro. Celui qu'on vous propose chez les amis ou dans les petits restos où le patron vous pose sur la table la bouteille de rhum agricole, le sucre de canne en poudre, le citron vert et le couteau ... et vous laisse vous débrouiller et gérer à votre guise «la modération» (pardon : la « modéwation » !) pendant que la patronne prépare le repas.

Celui-là, c'est le Ti' punch classique : du sucre de canne en poudre, un quartier de citron vert un peu écrasé, et un bon un trait de rhum blanc agricole. Et voilà un « CRS » (citron, rhum, sucre), comme on dit en Guadeloupe, le plus simple et le plus authentique des ti' punchs, une merveille d'arômes et de saveurs.
Ahhh ... vous vous attendiez au sirop de canne ? Non non, pas du tout ! Ce Ti' punch authentique se prépare « au sucre », c'est à dire avec du sucre de canne roux en poudre, tout simplement.


Mais ce grand moment se prépare avec soin ... et le rituel fait indéniablement partie du plaisir : les images, les odeurs, les gestes, il faut que tout se combine pour se préparer au paradis !

Attention ! C'est le maître de maison qui officie, personne d'autre ! Il a devant lui tous les ingrédients de la potion magique et tout en discutant, il prépare les verres ...
Les petits quartiers de citron vert sont taillés sur une planchette et mis en attente ... Puis, dans chaque verre, le maître de maison verse le sucre en poudre, à la cuillère. Ici intervient un geste éminemment technique : le pressé-tombé (« pwessé-tombé ») : le petit quartier de citron vert est pressé entre deux doigts au dessus du sucre en poudre dans le verre, et lâché exactement synchro avec la chute de la dernière goutte de jus ...
Maintenant, le rhum agricole est versé dessus : une bonne et franche rasade, savamment ajustée par quelques subtils basculements de goulot...









Du rhum blanc agricole, oui, mais attention : pas n'importe lequel ! Dans chaque famille on a sa préférence, et pour rien au monde on ne ferait des infidélités à «sa» distillerie préférée ! Pour nous autres, piètres (mais zélés) amateurs, tous les bons rhums agricoles se ressemblent, mais les connaisseurs peuvent vous distinguer toute une gamme d'arômes et autant de «grands crus» qui traduisent le savoir faire ancestral des distilleries artisanales. Les rhums de Marie-Galante passent pour les plus subtils, les plus aromatiques ... En tout cas, ce sont les plus forts : 59 ° pour certains, parmi les plus cotés.


Il reste à remuer pour mélanger le tout et pour faire fondre le sucre (qui, d'ailleurs, ne fondra jamais complètement, ça fait partie du jeu ... - voir plus loin). Le maître de maison vous remue votre Ti' punch avec une petite cuillère ou – mieux – avec un « lélé ». Le « lélé », c'est une petite branchette tirée d'un arbuste (le « bois-lélé ») qui a la particularité de faire des ramifications en étoile. En coupant la branchette avec sa terminaison à cinq ou six branches, on obtient un mini-mixeur qu'il suffit de faire tourner entre ses doigts pour brasser parfaitement le fond du verre.

Des glaçons ? ... surtout pas ! ... Bon, si vraiment vous insistez, on ira vous en chercher à la cuisine, mais en principe le Ti' punch se boit sans glaçon, et pour vous convaincre certains vous diront même « attention ... attention ! ... c'est ça qui saoule ! ».







Voilà : à présent le maître de maison peut faire passer les verres, pendant que les accras et les petits boudins fumants arrivent sur la table.
Alors, c'est bon ? Hé ! ... pas si vite ! ... à ce stade, tout en remerciant, chacun met le nez dans son Ti' punch pour humer les arômes subtils qui s'en dégagent ... Et puis, avant de déguster, il reste un geste technique où tout est dans le poignet : rotation lente du liquide et du quartier de citron vert dans le fond du verre, pour parfaire le mélange et combler les plaisirs visuels et olfactifs.

Enfin vient la première gorgée, prélude à une étape immuable du rituel : au delà des sourires de satisfaction, le maître de maison interroge chacun du regard : trop sucré ? ... trop de rhum ?
Les proportions ne dépendent en effet que du goût de chacun, et c'est donc l'étape (facultative) du « réajustage » ... Pour ceux qui le désirent, une rasade supplémentaire de rhum, voire une cuillerée à café de sucre de plus (plus rare ...) viendront parfaire la composition du nectar. Mais attention, le réajustage est un art délicat : la main trop lourde dans un sens ou dans l'autre et un nouveau réajustage devient nécessaire ... avec pour conséquence, bien entendu, que le niveau monte dans le verre !


La conversation s'anime pendant que les verres se vident, alors que les accras ont tous disparu et que les derniers petits boudins refroidissent ... C'est le moment où le maître de maison va immanquablement vous proposer « un 50 % » : une petite rallonge à mi-hauteur, comme son nom l'indique.



Et si la raison vous pousse à refuser, vous aurez du mal à décliner la dernière offre : « un 10 % alors ? ». Enfin, pour certains, ce sera « juste une rincette », un « Ti' 5% », une mini-gloupette de rhum pour mouiller le sucre qui n'aura pas complètement fondu dans le fond du verre.
Voilà : vous comprenez pourquoi on ne fait pas le Ti' punch avec du sirop de canne ?

Au delà du classique Ti' punch, le rituel du rhum (le « Wonm », en créole) peut se décliner à tous les moments de la journée.
Le matin, au lever du jour, ce sera un « ouvré zyé » (ouvre les yeux), autrement appelé « un Ti' décollage », ou encore un « Ti' feu » ou une « mise à feu »!
A la pause de 11 h, juste un « Ti' lagout » (petit verre de rhum sec), pour la forme et l'entrain au travail.
Vers midi, avant le repas, c'est le moment du classique CRS (citron, rhum, sucre), suivi d'un « Ti' 5% » ( petite rasade pour fondre le reste de sucre non dissous). Et s'il ne reste plus de sucre dans le fond du verre, ce sera un « sans dou » (sans doux : sans sucre).
A la pause de 15 h, un « Ti' sèk » (variante sémantique du « Ti' lagout »)
A 17 h, en jouant aux dominos, un « Ti' Pape », hommage pontifical faisant l'objet d'une tournée offerte par le perdant.
Ahhh ... déjà 18 h, le soleil va bientôt passer sous l'horizon, voici (re)venir l'heure du CRS ... Souvent prolongé d'un « 50 % ».
Enfin, avant de partir se coucher, une éventuelle « Partante » (rasade de rhum agricole pur) assurera à chacun la sérénité propice à un bon repos. Pour certains (qui abusent), la « Partante » se transformera en « Péta » (pétard = très généreuse rasade) et là, ce sera fini pour la journée ... à moins qu'un petit dernier particulièrement bien tassé, un « Pété pyé » (celui qui pète les pieds ... sans commentaire ... !) n'oblige à dormir sur place ... Le « Pété pyé » se prépare de préférence avec du rhum agricole de Marie-Galante, le plus fort de tous (59°, juste 31 de moins que l'angle droit !)
Enfin, pour des circonstances particulières, une bouteille de rhum avec un petit additif spécial sortira du placard : le « Pété bwaguet » (celui qui « pète la braguette » ... no comment !)

Mais quoi qu'il en soit, n'oubliez pas la recommandation de base : sachez apprécier, sachez consommer avec modération ... (pardon ! ... « avec modéwation » !)
Chris

Merci encore !

lundi 6 avril 2009

Belle Ile en Mer / Marie-Galante .... la course

Qui n'a jamais entendu cette ballade ... ayant bercé tant de rêves ?

Belle-Ile-en-Mer
Marie-Galante
Saint-Vincent
Loin Singapour
Seymour Ceylan
Vous c'est l'eau c'est l'eau
Qui vous sépare
Et vous laisse à part ........

Et voilà que depuis 2001, des navigateurs ont eut envie de donner vie à cette chanson en reliant les deux îles si bien chantées par Laurent Voulzy !
Transat donc mais créée tout d'abord pour des binômes, elle se courre depuis 2005 en solitaire.
Les concurrents n'ont désormais que le ciel et la mer pour horizon.

La course est lancée, les 14 concurrent(e)s s'organisent, se placent, calculent la meilleure trajectoire, jouent avec les vents et les vagues ...
Quant à Victor Jean-Noël - le seul navigateur guadeloupéen de cette course - il ressent le froid, nous lui adressons donc nos plus "chaleureuses" pensées !!!
http://www.transatbpe.com/fr/s01_home/s01p01_home.php

vendredi 3 avril 2009

Le charbon de bois (2)

Après l'avoir bien recouvert de terre et contrôlé tout le tas préparé, il a finalement été possible d'y mettre le feu ...
Des tubes ont encore été installés pour permettre à la fumée de s'échapper. Ce fut pour nous un moment moins agréable en raison des odeurs qui nous parvenaient parfois ...


















Mais voici le premier résultat !








Et depuis, la combustion lente de tout le tas de bois est terminée : Loulou, le voisin reconverti en bougnat espère obtenir 20 à 25 sacs de charbon de bois de belle qualité !



Cocotier et coco

































Notre cocotier royal (je sais, ça fait snob mais c'est son ... titre !) nous a fourni quelques beaux fruits et Eric en a ouvert un pour faire goûter l'eau de coco toute fraîche, in extremis avant leur départ, à Charlotte et Frédéric, nos hôtes belges.