mardi 1 novembre 2011

Jour de Toussaint

Dans le petit cimetière
au bord de la falaise
qui surplombe la mer
où les morts sont à l’aise,
le caveau de famille
a été nettoyé
avec le plus grand soin
comme à chaque Toussaint,
mauvaises herbes arrachées.
Ici dans nos contrées
on n’oublie pas nos morts
et puis on les honore
en leur dernier sommeil.
Noirs et blancs, les carreaux
recouvrant les tombeaux
brillent de mille feux
sous le feu du soleil
y reflétant ses ors.


Des vases pleins de fleurs
de toutes les couleurs
rendent presque joyeux
ce funèbre décor.
À demi consumées,
les bougies dans des verres
témoignent la ferveur
des vivants pour les morts.
Si belle est la lumière,
paisible l’atmosphère
de ce lieu hors du temps
propice à la prière
et au recueillement,
qu’il fait bon reposer
ici tout simplement
comme il a fait bon vivre
en ces années d’antan… 

Patrick MATHELIÉ-GUINLET




Photo du célèbre cimetière de Morne-à-l'eau : 


C'est l'un des cimetières les plus visité de Guadeloupe. Les visiteurs ont de l'attrait pour les motifs en damier noir et blanc qui ornent la majorité des sépultures donnant à l'ensemble l'aspect d'un grand échiquier. L'immense majorité des caveaux est en ciment recouvert de faïence.

A vrai dire, il n'y a pas de certitude sur l'origine du motif, probablement a-t-il simplement plu... "On peut y voir l'opposition du yin et du yang, de la vie et de la mort",' sinon encore, le blanc est symbole du deuil en Afrique, tandis que c'est le noir en Europe : on a l'alliance des deux". Beaucoup de tombes ressemblent à de petites maisons : Certaines ont des toits en pente comme les cases créoles.

On trouve des sépultures datant de 1847 qui appartenaient certainement à des békés car seules les familles riches et nobles avaient les moyens de s'offrir une sépulture, les autres étant enterrés sur les plantations, voire les esclaves dans le sable des plages où la terre ne valait rien. On ne mélangeait pas même dans la mort.

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